La salle principale du Musée de la civilisation ressemble à une arcade. Sauf que, au lieu de se trouver dans un petit local sombre au fond d’un centre commercial, on est dans une immense pièce blanche et lumineuse, aménagée de façon conviviale. Toutes les meilleures consoles de jeu, depuis l’Atari jusqu’à la XBox 360, y sont réunies. Si elles sont sous vitrine, les visiteurs s’en donnent tout de même à cœur joie, manette d’origine entre les mains, grâce à un simulateur informatique qui reproduit fidèlement l’image sur l’écran – parfois cathodique pour plus de vraisemblance. «Les consoles ne supporteraient pas les 500 000 à 600 000 visiteurs attendus lors de cette exposition», explique Monique Lippé, chargée de projet pour Une histoire de jeux vidéo.
Ce sont 80 jeux et plus de 300 objets associés (pochettes, cassettes, affiches, etc.) qu’on a regroupés selon un ordre chronologique dans cette exposition initialement présentée au Grand Palais de Paris. «Le jeu c’est un thème qui est dans l’air du temps», affirme Mme Lippé. Le fait que la première génération d’utilisateurs de jeux vidéo a maintenant elle-même des enfants n’est peut-être pas étranger à l’opportunité de l’événement. D’ailleurs, les visiteurs sont souvent des gens dans la trentaine accompagnés de leur progéniture. Et c’est bien le but. L’exposition est destinée à tout public.