Que cherchez-vous ?

Publicité
15 février 2013
Temps de lecture : 1 minute

Le Net au nord

La demande énergétique due aux techniques de l’information équivaudrait à celle de l’aviation! On pourrait la réduire en déménageant les serveurs dans le nord du Québec

Mohamed Cheriet

Tout semble austère, ici. Les imposantes armoires noires qui se dressent au troisième étage de l’École de technologie supérieure, à Montréal, n’ont rien de très glamour. À peine sont-elles égayées par de petits autocollants colorés arborant le logo d’entreprises ou d’institutions commanditant la recherche menée par Mohamed Cheriet.

Et pourtant, ce professeur du département de génie de la production automatisée arrive à nous présenter avec chaleur ces armoires informatiques qui prennent alors une dimension humaine, sociale et environnementale insoupçonnée. Car elles représentent la version écologique de ce que pourrait être Internet, voire la totalité des télécommunications de demain.

Le public commence tout juste à être averti. Ces services qui lui sont devenus indispensables ne sont pas vraiment verts. «Faire une recherche sur Google con­somme autant d’énergie que cuire un œuf, donne en exemple Mohamed Cheriet. La pollution associée aux technologies de l’information équivaut à celle de l’aviation et elle augmente de 2% par an. Il faut alimenter les centres qui stockent les données et il faut également refroidir les serveurs qui génèrent beaucoup de chaleur. Or l’électricité utilisée n’est pas souvent propre. La solution, ce n’est pas de déplacer l’énergie vers les centres de données, mais bien le contraire.»

Publicité