Que cherchez-vous ?

Publicité
22 novembre 2012
Temps de lecture : 3 minutes

Morts suspectes chez les bélugas

Un nombre inquiétant de bébés bélugas s’échouent sur les rives du Saint-Laurent. Des biologistes et des médecins vétérinaires mènent l’enquête.

Bélugas
Une femelle béluga porte son veau mort sur la tête

Carl Guimond n’a pas chômé, l’été dernier. Cet habitant du Bic, qui travaille pour un fabricant de filets de pêche du Bas-Saint-Laurent, a dû répondre à un nombre anormalement élevé d’appels d’urgence. «C’est moi qu’on contacte quand on trouve un mammifère marin mort sur les rives de l’estuaire», explique-t-il. Sept jours par semaine, depuis pratiquement 15 ans, il se tient disponible pour recueillir les dépouilles. «Je ramasse la carcasse et, si elle n’est pas dans un état de décomposition trop avancé, je la transporte dans ma remorque jusqu’à Saint-Hyacinthe, aux laboratoires de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.»

Avant 2008, Carl Guimond s’occupait chaque année d’au plus trois carcasses de «veaux» – ainsi qu’on appelle les bébés bélugas. Depuis la fonte des glaces du printemps dernier, et jusqu’au 19 octobre, il en a recueilli 17, le plus souvent entre Rivière-du-Loup et Matane. «Le nombre avait augmenté ces dernières années mais, là, c’est mon record!» affirme M. Guimond.

Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), à Tadoussac, a aussi connu un été hors de l’ordinaire.

Publicité