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23 novembre 2012
Temps de lecture : 2 minutes

Shippagan : au passage des canards

Les Acadiens sont de grands migrateurs. Ils sont toujours allés dans quelque bout du monde faire de nouvelles souches, ouvrir des chemins de fortune, sillonner des mers inconnues et travailler.

L’aventure se poursuit. C’est comme si les vagues d’un grand dérangement continuaient encore de froisser la surface du miroir de leur identité. Je songe au très beau nom de Shippagan qui signifie «passage des canards».

On reconnaît la racine algonquine de Shiship qui évoque les canards en général. Les Algonquiens micmacs sont encore là en fond de toile, tout proches des Acadiens. Ces derniers sont de drôles d’oiseaux, des canards de mer, des canards de terre; ils passent et s’en vont, puis ils reviennent. Incapables de vraiment oublier leurs baies, ils sont beaux de leurs voyages aller-retour, ils sont beaux de leur histoire; ils sont beaux à mourir. Mais que penser de tout ce charivari?

J’ai suivi la route du nord du Nouveau-Brunswick, où s’étale la péninsule acadienne. J’ai vu défiler Maisonnette, Caraquet, Pokemouche, Shippagan et l’île Miscou; j’ai bien vu les inquiétudes, ressenti les doutes et entendu une montagne de questions. Les jeunes Acadiens jouent une autre fois le tout pour le tout. Ils s’en vont au Québec; ils s’en vont vers Fort McMurray en Alberta, vers le pétrole et le travail.

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