Avec des outils et des balises éthiques, il sera possible de continuer de bénéficier des avantages des réseaux sans craindre de se perdre soi-même dans le nuage virtuel.
Protéger sa vie privée, c’est out! C’est ce qu’affirme, en substance, Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook. Selon lui, l’internaute serait devenu plus ouvert, moins secret et moins chatouilleux sur les informations personnelles qu’il rend publiques. Certes, cette nouvelle tendance sert bien le grand gourou des médias sociaux qui peut ainsi justifier sa décision de modifier les paramètres de confidentialité par défaut des quelque 350 millions d’utilisateurs de Facebook, rendant ces tonnes de données indexables par des moteurs de recherche. «On assiste à une redéfinition de la notion de vie privée. Des activités ou événements autrefois personnels – nos loisirs, la naissance de nos enfants, nos déplacements – sont délibérément exposés sur Internet. En échange de quelques bribes de notre vie privée, nous recevons une immense gratification et valorisation de la part du milieu social sans vraiment saisir les risques que nous courons à long terme», observe Normand Landry, professeur de communication à la télé-université du Québec (TÉLUQ).
Comment se traduisent, à l’ère d’Internet, le droit à la vie privée et la liberté d’expression? Quand ces droits sont-ils menacés et par qui?