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05 septembre 2012
Temps de lecture : 3 minutes

Comme un ours sur sa banquise

Apparu plus tôt qu’on le pensait, l’ours blanc a survécu à de grands changements climatiques. Ce qui ne veut pas dire qu’il peut tout endurer.

Comme la plupart d’entre vous, je n’ai jamais vu un ours blanc ailleurs que dans un zoo ou à la télévision. Mais j’avoue ma fascination pour ce colosse élégant, parfaitement adapté à son environnement austère. Je suis sensible aux inquiétudes des chercheurs qui étudient sa condition en ces temps de réchauffement climatique. Rappelons-le, le Canada héberge environ 15 000 des quelque 25 000 individus de la planè­te.

L’ours blanc, qualifié par certains d’ours maritime (de son nom latin Ursus maritimus) dépend de la banquise flottante, qu’il utilise comme plateforme de chasse. Il y traque surtout des phoques qui composent l’essentiel de son alimentation. Or, la banquise estivale a perdu 1 million de kilomètres carrés en 30 ans dans l’Arctique.

À certains endroits, comme près de Churchill, dans la baie d’Hudson, la situation est dramatique. À la fin de l’été, les ours attendent si longtemps le retour du froid et des glaces qu’ils s’affaiblissent au point où certains présentent des signes sévères de malnutrition. Ailleurs, plusieurs études ont démontré que la reproduction est en baisse. Des femelles qu’on voyait jadis avec deux ou trois oursons n’ont désormais qu’un seul rejeton, et de plus petit poids.


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