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20 juillet 2012
Temps de lecture : 4 minutes

Mille bélugas pour la suite du monde

L’homme se tient bien droit près du bastingage. Il épaule sa carabine, l’œil rivé sur la grosse masse blanche qui émerge des flots. Les bélugas sont là, aujourd’hui, au large de Tadoussac. Ils se promènent en troupeaux, surtout des femelles avec leurs petits, des veaux à la peau grisâtre. L’homme a choisi sa cible et n’a d’yeux que pour elle. Il se concentre. Il vise et tire. On entend le projectile déchirer l’air et passer à quelques centimètres du béluga qui replonge aussitôt, ne laissant, à la surface, qu’une puissante ondulation.

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[mks_one_half]François-Olivier Hébert n’est pas un chasseur, mais un étudiant à la maîtrise en biologie évolutive de l’Université Laval et membre de l’équipe du GREMM, le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins. Et s’il tire sur les bélugas, c’est pour leur bien. En fait, sa carabine en est une de calibre.22 Long Rifle modifiée, dotée d’un moulinet de pêche. Importée de Nouvelle-Zélande, elle sert spécifiquement à effectuer des biopsies sur les mammifères marins. Quand on appuie sur la détente, une petite douille métallique contenant une aiguille est projetée; l’aiguille pénètre l’épiderme du béluga, en retire une couche de gras qui est ramenée sur le bateau grâce au moulinet. Les spécimens recueil­lis seront ensuite analysés par les chercheurs.[/mks_one_half]

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