Nanotechnologies, une révolution invisible
Illustration: Vin Crespi / Penn State
De l’or rouge, bleu, jaune. Du caoutchouc rigide comme de l’acier, du métal aussi transparent que l’eau et aussi léger que l’air… Tout cela existe et a déjà envahi notre quotidien, presque à notre insu. Merveilles et dangers de l’infiniment petit.
Le mot est partout, évoquant des recherches de pointe mystérieuses et des composants électroniques high-tech, de plus en plus miniaturisés. Mais la réalité va bien au-delà. Car les nanotechnologies constituent une vraie révolution. La chimie, l’énergie, le textile, la communication et même la médecine risquent d’en être transformées. En fait, sans qu’on s’en aperçoive, les nanomatériaux ont déjà envahi notre quotidien. Pneus et parechocs; crèmes solaires et cosmétiques; emballages et additifs alimentaires; vêtements et chaussures; peintures et vernis; articles de sport; écrans tactiles; téléphones portables, etc., plus de 1 300 produits «nanos» sont déjà sur le marché.
Les nanotechnologies consistent à manipuler et à contrôler la matière dans l’infiniment petit, à l’échelle du nanomètre (nm) – un milliardième de mètre. Par exemple, plutôt que d’utiliser du métal ou du carbone sous forme de «blocs» de grosse taille, on les utilise à l’état de minuscules fragments de moins de 100 nm, soit la taille de quelques atomes.