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29 juin 2011
Temps de lecture : 4 minutes

Territoire de l’ambigu

Henri Dorion est géographe et juriste. Récipiendaire de nombreuses distinctions, dont l’Ordre national du Québec, la médaille de la Société géographique du Québec, le prix de la Société géographique de Paris, le prix de l’agence russe d’information RIA Novosti et… celui du Conservatoire de musique du Québec, il a présidé différentes commissions, dont la Commission d’étude sur l’intégrité du territoire du Québec. Il est professeur invité au département de géographie de l’Université Laval depuis 2009. Avec son collègue Jean-Paul Lacasse, il vient de publier Le Québec, territoire incertain (éditions du Septentrion), résultat de sept années de travail et de réflexion sur les enjeux territoriaux qui se posent pour le Québec. «La plupart des problèmes de frontières naissent du fait qu’on les a définies de façon ambiguë et imprécise, dit Henri Dorion. Ces imprécisions auront immanquablement des répercussions sur l’avenir du Québec. Dans l’hypothèse d’une éventuelle sécession, mais surtout quand il s’agira d’exploiter ses ressources.» La récente annonce du Plan Nord par le gouvernement québécois pourrait ramener ces questions à l’avant-plan. Qui a dit que la géographie n’était plus d’actualité?

En quoi la géographie du Québec est-elle incertaine, comme le suggère le titre de votre plus récent livre?
Les frontières, ici comme ailleurs dans le monde, ont parfois été établies de façon assez théorique et surtout sans véritable connaissance des constitutions géographiques.

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