Des physiciens québécois, experts en technologie infrarouge, vont tenter de voir à travers la grande pyramide. Leur but: résoudre l’énigme de sa construction. (Ils travaillent depuis 2015 avec la mission Scan Pyramids).
La façade sud du pavillon Alexandre-Vachon de l’Université Laval a récemment fait l’objet d’une observation particulièrement méticuleuse. Les physiciens Xavier Maldague et Matthieu Klein, dont le laboratoire est situé juste en face, ont braqué une caméra infrarouge sur ce mur épais de 60 cm, pendant 6 jours et 6 nuits. Leur but? Mesurer les variations de température du bâtiment pour en déduire sa structure interne.
En compilant la série de mesures ainsi obtenues, ils ont réussi à « voir » à travers le mur, comme si celui-ci était transparent. Forts de ce premier succès, les chercheurs s’apprêtent à conduire un test similaire à la Citadelle de Québec, pour vérifier s’ils parviennent à discerner les couloirs cachés derrière l’épaisse muraille.
Il ne s’agit que de séances d’entraînement. L’objectif ultime est situé à 8 000 km de là. Il s’agit de la grande pyramide de Gizeh, en Égypte. L’équipe espère, grâce à la caméra infrarouge, découvrir enfin ce qui se cache derrière les murs de la dernière des sept merveilles du monde encore debout. Et révéler par là même les secrets de sa construction, ordonnée par le pharaon Khéops vers 2650 avant notre ère.