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30 juillet 2010
Temps de lecture : 2 minutes

Les berceaux de la réconciliation

À la garderie Abinodjic Miguam, à Val-d’Or, on parle anglais, français, cri et algonquin. Autochtones et Blancs grandissent ensemble pour construire l’Abitibi de demain.

Les groupes s’appellent Mos (orignal), Nikka (bernache), Kigo (poissons), Mohigan (loup), Adik (caribou) ou Amik (castor). Les enfants mangent tous les jours de la banique au lieu du pain, et leurs activités sont un prétexte pour explorer «Les 11 nations autochtones» ou «Les six saisons algonquines».

Le Centre de la petite enfance Abinodjic Miguam, à Val-d’Or, est l’un des deux seuls au Québec voué au rapprochement entre Blancs et Autochtones: 60% des enfants qui y sont inscrits sont anishnabek – les Algonquins –, ou cris. «On parle beaucoup de réparation. Nous faisons le pari que si les deux cultures grandissent ensemble dès le plus jeune âge, il y aura moins d’incompréhension et de conflits plus tard», explique la directrice France-Claude Goyette. Un pari qui semble en voie d’être gagné.

«Il y a sept ans que nous sommes ouverts. Dans les écoles que fréquentent aujourd’hui les enfants de la garderie, les directeurs notent de grands changements d’attitude. Les petits Autochtones connaissent mieux leur culture; ils assument leur différence et sont beaucoup plus à l’aise avec leur identité face aux autres. Et les enfants blancs qui ont connu la mixité à la garderie acceptent eux aussi beaucoup mieux leurs copains amérindiens.»

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