Il n’y a plus de doute: la télévision en bas âge nuit à l’acquisition du langage et au développement psychomoteur. En France et aux Etats-Unis, on recommande d’éviter les écrans avant l’âge de deux ou trois ans. Mais rien au Québec…
Depuis sa mise en ondes, en 2008, la chaîne de télévision française Baby First a l’obligation de diffuser un message d’avertissement: «Regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de trois ans, même lorsqu’il s’agit de chaînes qui s’adressent spécifiquement à eux.» Les parents savent à quoi s’en tenir!
C’est le pédopsychiatre Serge Tisseron, grand spécialiste de l’effet des écrans sur les enfants, qui a fait pression sur le gouvernement français pour qu’il diffuse ce message de santé publique. Il n’a cependant pas obtenu le retrait du permis de diffusion de cette chaîne destinée aux tout-petits! «Il n’y a plus de doute: la télévision en bas âge nuit à l’acquisition du langage et au développement psychomoteur», souligne le pédopsychiatre qui a reçu l’appui de presque toutes les associations françaises de professionnels de la petite enfance. Aux États-Unis, l’Académie de pédiatrie recommande elle aussi d’éviter les écrans avant l’âge de deux ans. Mais rien au Québec, même si l’offre télévisuelle continue d’augmenter.