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27 avril 2010
Temps de lecture : 2 minutes

L’essence du futur

Si la voiture de demain roule à l’hydrogène, la pile à combustible sans platine inventée au Québec pourrait être très convoitée.

Jean-Pol Dodelet n’a pas réussi à transmuer le plomb en or, mais il a transformé le fer en platine. Ou presque. Le professeur et son équipe de l’INRS-Énergie, Matériaux et Télécommunications, à Varennes, comptent utiliser ce métal transformé dans les piles à combustible; celles qui pourraient un jour remplacer les moteurs à essence de nos voitures.

Comme toute cellule électrique, la pile à combustible est composée d’une anode et d’une cathode. Au niveau de l’anode, de l’hydrogène (qui occupera le réservoir des voitures, plutôt que l’essence) subit une réaction d’oxydation. Ses molécules se brisent en deux pour libérer des électrons et des protons. Ce sont les électrons qui génèrent le courant, lequel fait avancer la voiture.

Une fois leur travail terminé, les électrons se dirigent vers la cathode, où les attendent les protons. Là, protons et électrons rencontrent des molécules d’oxygène présentes dans l’air; atomes et particules se réorganisent ensuite pour former des molécules d’eau. C’est le seul déchet qui sort du tuyau d’échappement.

L’idée a de quoi faire rêver. Mais il y a plusieurs obstacles, dont celui-ci: sans platine à l’anode et dans la cathode, les réactions se produisent très lentement. À peine de quoi faire marcher une brosse à dents électrique!

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