On est maintenant capable de cartographier notre matière blanche en un rien de temps! De quoi faciliter considérablement le diagnostic des maladies neurodégénératives…
Maxime Descoteaux est une sorte de géographe. Un géographe de notre tête. Le mathématicien et informaticien de 29 ans a réussi à améliorer une technique d’imagerie cérébrale existante, l’IRM de diffusion, pour dresser en un rien de temps une cartographie précise de notre cerveau. Sa découverte va aider à comprendre comment des maladies dégénératives comme l’alzheimer, la sclérose en plaques ou le parkinson affectent notre organe central.
Le cerveau est fait de matière grise – les neurones –, mais aussi de matière blanche. Cette dernière est composée de faisceaux de fibres nerveuses recouvertes d’une gaine protectrice de couleur blanche – la myéline –, qui relient entre elles les différentes parties de notre encéphale. Une sorte de réseau «routier» intracérébral. Pour étudier ce réseau, on utilise une technique appelée IRM de diffusion. «C’est un peu comme un Google map du cerveau», explique Maxime Descoteaux, professeur adjoint à l’Université de Sherbrooke.
Un Google map qui s’est raffiné au fil des ans. Aujourd’hui, on est capable d’aller vérifier dans quel état sont les fameuses fibres, comme si on voyait les nids-de-poule qui éventrent les routes!