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27 avril 2010
Temps de lecture : 2 minutes

Forêts: l’épreuve du feu

L’exploitation commerciale est en train de transformer la forêt boréale. Un bouleversement beaucoup plus important que ceux qu’engendrent les feux.

Les flammes ont toujours ravagé de vastes pans de la forêt boréale. C’est ainsi que le paysage s’est transformé au cours des âges. Périodiquement, le feu rase tout sur son passage, et de ses vestiges naissent de nouveaux peuplements d’arbres.
Comme une coupe à blanc. Avec sa machinerie, l’industrie forestière ne fait que reproduire ce que Dame Nature accomplit par le feu depuis des millénaires. C’est en tout cas ce que prétendent les forestiers.

Mais l’analogie ne tient pas la route, affirme Dominic Cyr, doctorant au Centre d’étude de la forêt, à l’Université du Québec à Montréal. «C’est vrai que l’effet d’une coupe à blanc, ou coupe totale, s’apparente à celui d’un feu, concède-t-il. Sauf que les feux ne se produisent pas aussi souvent que les coupes. Et ils ne ciblent pas systématiquement les arbres d’un certain âge.»

En récoltant les arbres dès qu’ils arrivent à maturité, vers l’âge de 100 ans, on ne laisse pas le temps à la forêt de vieillir. Les peuplements anciens – des pans de la forêt qui servent d’habitat à plusieurs espèces d’oiseaux et de mammifères – sont pratiquement en voie d’extinction! «On est en train de créer une forêt artificielle, un écosystème qui n’a jamais existé auparavant.»

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