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08 avril 2010
Temps de lecture : 3 minutes

Cellules souches: Le mirage chinois

Partout dans le monde, les chercheurs apprivoisent prudemment les cellules souches dans leurs labos, avec l’espoir qu’elles guérissent un jour des maladies  incurables. Mais en Chine, il s’agit déjà d’une intervention de routine… et d’un commerce prospère, qui a attiré plusieurs Québécois.

Le calme s’est installé en ce milieu de journée dans l’aile réservée aux patients étrangers. Des infirmières bavardent autour du comptoir. La salle commune est déserte; les jouets, rangés sur les étagères. Tous les malades se sont retirés dans leurs quartiers – des chambres tout ce qu’il y a de plus banales, avec vue sur la spectaculaire enfilade de tours d’habitation et de grues, qui s’étend jusqu’au pied des montagnes. Mieux vaut profiter de leurs quelques heures de liberté. Car demain, aux huitième et neuvième étages de l’hôpital populaire de Chengyang, à Qingdao, en Chine, ils vont de nouveau livrer leur corps à une expérience scientifique très controversée.

Ils sont venus de partout sur la planète en quête de l’«or liquide», comme on a baptisé ici ce traitement expérimental. Des millions de cellules souches, baignant dans une solution jaunâtre, vont leur être injectées dans une veine ou entre deux vertèbres, dans le fluide qui baigne la moelle épinière. Ailleurs dans le monde, les chercheurs apprivoisent prudemment ces cellules mystérieuses dans leurs laboratoires, avec l’espoir qu’elles guérissent un jour des maladies incurables.

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