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31 mars 2010
Temps de lecture : 4 minutes

L’étrange destin du cerveau d’Einstein

Dix-huit avril 1955. Les neurones d’Albert Einstein s’éteignent pour de bon à l’hôpital de Princeton, au New Jersey. Mais ils n’auront pas pour autant droit au repos. Après avoir scié sa cage thoracique, palpé ses viscères et trouvé près de trois litres de sang dans sa cavité péritonéale, le pathologiste Thomas Harvey confirme que le plus grand génie du XXe siècle a été victime d’une rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale. Seul devant le cadavre, il prend alors une décision qui va changer le cours de son existence: raser la tignasse rebelle du physicien, le dépouiller de son cuir chevelu et, dans le silence de la morgue, ouvrir la boîte crânienne pour prélever la précieuse matière grise…

Lorsque le fils d’Einstein, Hans Albert, apprend ce qui s’est passé, il est outré. Mais le pathologiste finit par le convaincre de l’importance que revêt le cerveau de son paternel pour la science et lui promet de le conserver à l’abri des curieux. Pendant plus de 20 ans, on n’entend plus parler de l’illustre encéphale. Tout porte à croire que, après avoir été mis à la porte de l’hôpital de Princeton, Thomas Harvey a pris soin d’emporter le cerveau d’Einstein… dans sa valise.

Steven Levy frappe à la porte de son bureau en 1978.

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