Des scientifiques recueillent des échantillons d’eau de la zone non éclairée.
Dans les profondeurs des océans, on retrouve des bactéries nitrifiantes qui, malgré leur faible abondance (moins de 5% des microorganismes), capteraient beaucoup plus de carbone qu’on l’imaginait. Elles joueraient ainsi un rôle plus important que prévu dans le cycle global du carbone.
Cette découverte , réalisée par le Laboratoire Bigelow pour la science océanique dans le Maine et l’université de Vienne, a été publiée dans la revue Science .
Les microorganismes des eaux « sombres », dans lesquelles la lumière ne pénètre pas et qui constituent 90% de l’océan, sont longtemps restés impossibles à étudier, car ils ne se cultivent pas en laboratoire. Ils révèlent aujourd’hui leurs secrets grâce aux techniques de métagénomique (qui permettent d’étudier l’ensemble du contenu génétique d’échantillons issus de l’environnement).
Ainsi, les scientifiques ont analysé les génomes contenus dans des échantillons d’eau de mer récoltés dans 40 sites dans le monde entre 200 et 1000 mètres sous la surface de l’océan. C’est dans cette zone dite mésopélagique que se produit la majorité de la « capture » de carbone. Les microorganismes transforment le dioxyde de carbone en matière organique qui est ensuite consommée par d’autres organismes marins. Un rôle essentiel à la productivité des écosystèmes océaniques.
Pour trouver les microorganismes particulièrement importants dans ce processus, l’équipe a analysé le génome de plus de 3500 bactéries et archées.