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04 janvier 2018
Temps de lecture : 2 minutes

[7] Quand deux gènes ne valent pas mieux qu’un

Les biologistes ont toujours considéré que plusieurs copies d’un gène protégeaient les organismes contre les revers de l’évolution. Une expérience a démontré que ce n’était pas le cas.

Le pain, la bière, le vin… Ces aliments si communs, Christian Landry ne les voit pas comme vous et moi. Il passe une partie de ses journées à étudier Saccharomyces cerevisiæ , la levure nécessaire à leur fabrication. En se penchant sur le protéome de ce champignon microscopique, son équipe et lui ont fait une découverte qui a ébranlé l’un des principes de la biologie évolutive.

Le protéome d’un organisme est à ses protéines ce que le génome est à ses gènes. « C’est l’ensemble des protéines que fabrique une cellule vivante, explique le chercheur de l’Université Laval. Je m’intéresse aux protéines et aux interactions qu’elles entretiennent entre elles, comme dans un réseau social. » C’est en faisant des expériences dans le « réseau social » protéique de la levure qu’il a découvert qu’un gène dupliqué n’est pas nécessairement gage de robustesse génétique, comme on l’enseigne en biologie. C’est parfois même le contraire.

Un gène, c’est un peu une recette; et la protéine, c’est le gâteau. Les gènes sont les codes qui permettent à la cellule de construire toutes les protéines dont elle a besoin. « Mais rares sont les protéines qui agissent seules, explique Christian Landry.

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