Big Brother sera bientôt offert sous forme de comprimé pour vous surveiller… de l’intérieur. En novembre dernier, la Food and Drug Administration (FDA), l’agence qui réglemente, entre autres, la commercialisation des médicaments sur le territoire américain, a approuvé Abilify MyCite , le premier médicament ingérable muni d’un système de traçabilité. On le prescrit pour traiter la schizophrénie, les troubles bipolaires et la dépression.
Une fois avalé, le médicament envoie un message à un timbre épidermique qui transmet l’information à une application mobile. Ainsi, à partir de leur téléphone intelligent, les patients sont en mesure de suivre non seulement le respect de la posologie, mais aussi plusieurs données comme leur niveau d’activité, leur humeur ou la qualité de leur sommeil. Ils peuvent également donner accès à ces informations à leur personnel soignant.
Doit-on s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Bien sûr, ce type de technologie vise d’abord à assurer la prise régulière de comprimés pour un traitement plus efficace de la maladie. Mais ce n’est pas sans risque, car il existe très peu de balises pour encadrer le médicament intelligent. Plus l’information est partagée, plus elle est susceptible d’aboutir entre de mauvaises mains. Comment alors garantir la protection des données et de la vie privée des patients ?