Image: Ifremer, agrégats de crevettes sur un site hydrothermal
Une nouvelle expédition vise à mieux connaitre les écosystèmes océaniques profonds, en plongeant à plus de 3500 m au milieu de l’Atlantique.
L’obscurité y est totale, la pression colossale. L’océan profond, au-delà de 1000 mètres sous la surface, est le plus grand écosystème de la planète, représentant 80% du volume des océans. Et pourtant, c’est encore une terra incognita. Seuls 5 % des fonds océaniques ont été cartographiés avec précision, même si l’industrie minière commence à les explorer à tout-va .
C’est pour mieux comprendre les étranges écosystèmes abyssaux que la campagne BICOSE 2 (Biodiversité, interactions, connectivité et symbioses en milieux extrêmes) se déroulera du 27 janvier au 11 mars 2018, en plein milieu de l’océan Atlantique, sur la dorsale océanique. Pilotée par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), l’expédition sera menée à 3600 m de profondeur sur deux sites hydrothermaux actifs – il s’agit du deuxième volet, la première mission ayant eu lieu en 2014.
Une biodiversité unique
Les sources hydrothermales sont des sortes de geysers sous-marins, aussi appelés fumeurs noirs, autour desquels se développe une faune originale. « Il y a des moules, des crabes, des crevettes, des escargots… La particularité, c’est que la faune ne dépend pas de la photosynthèse mais de la chimiosynthèse, qui est à la base de la chaine alimentaire.