On se débarrasse rarement de l’alcoolisme, véritable maladie, par la simple volonté. Comme pour le tabac, mieux vaut donc s’entourer pour se défaire de cette dépendance.
Si les programmes en 12 étapes, de type Alcooliques Anonymes, sont les plus connus, ils ne sont pas efficaces pour tous. En fait, une multitude d’organismes de soutien, publics ou privés, se spécialisent dans le sevrage, en accompagnant leurs membres et en formant un réseau. Le site web de Toxquébec, par exemple, offre une liste de centres de réadaptation et de ressources par région, et des questionnaires pour évaluer la consommation individuelle. Les centres locaux de services communautaires (CLSC) peuvent renseigner sur le programme Alcochoix+, gratuit, qui peut être suivi seul ou en groupe.
« Il y a aussi des cures de désintoxication et des approches pharmacologiques, dont la naltrexone et l’acamprosate, qui aident à prévenir les rechutes », expliquait à Québec Science Didier Jutras-Aswad, directeur de l’Unité de psychiatrie des toxicomanies du CHUM, contacté pour notre article «Pilule anti-alcool: miracle ou mirage» portant sur le baclofène, un médicament controversé.
« Les principaux défis du traitement de l’alcoolisme surviennent après la désintoxication, dans le maintien de la sobriété, car les pulsions (ou cravings