La seconde partie du duodénum est constituée d’un tube de forme hélicoïdale plongé dans un bain thermostaté qui fonctionne selon le principe du bain-marie. Photo: Donald Robitaille
Que se passe-t-il dans votre estomac lorsque vous engloutissez une pointe de pizza ou un biscuit au chocolat?
Pour faire la lumière sur ce qu’il advient des aliments et mieux comprendre notre système digestif, un estomac artificiel baptisé IViDiS (In Vitro Digestion System) est utilisé depuis 2007 par les scientifiques du Centre de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, à Saint-Hyacinthe.
«On regarde notamment les effets de la mastication, la digestibilité des protéines ou le manque de bile chez un individu, explique le chercheur Yves Arcand. L’IViDiS imite la digestion de plusieurs types d’individus, jeunes ou âgés, petits ou grands mangeurs. On examine aussi l’ordre dans lequel les aliments sont avalés. L’hypothèse est que les différents mécanismes associés à la digestion (la production de chaque enzyme, le brassage, le temps de transit et plusieurs autres facteurs) différeront si on commence par manger une crème glacée et qu’on termine son repas par une soupe aux carottes.»
Alors que notre estomac, d’une longueur moyenne de 25 cm, dispose d’une grande souplesse grâce à ses muscles, le modèle artificiel est plus simple et plus rigide. Lorsqu’on teste un aliment, il est préalablement « mâché » par une sorte de hachoir qui fait office de bouche. Le mélange ainsi obtenu est ensuite introduit dans l’IViDiS, lequel est installé dans une petite pièce vitrée.