Alors qu’on multiplie les efforts pour tenter d’amener plus de filles à s’intéresser aux professions dans le domaine des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), une nouvelle étude publiée dans Psychological Science montre que c’est, paradoxalement, dans les sociétés les plus égalitaires qu’on retrouve le moins de femmes dans ces domaines.
La Finlande et la Norvège sont de véritables paradis de l’égalité entre les hommes et les femmes d’après le rapport sur l’écart entre les sexes du Forum économique mondial. Dans ces pays, les filles ont aussi un meilleur accès à l’éducation et sont encouragées à aller vers les secteurs scientifiques, en étant notamment exposées à des modèles de réussite au féminin. Or, on retrouve seulement 20% de femmes environ dans ces pays parmi les diplômés des programmes en STIM.
En revanche, en Algérie et en Tunisie, deux pays qui ont de grands défis en matière d’écart entre les sexes, les femmes graduées dans des programmes de STIM sont deux fois plus nombreuses, avec environ 40%.
Comment les auteurs expliquent-ils cette différence ? Évidemment, ce n’est pas une question de compétences… Selon eux, si les filles sont aussi bonnes, sinon meilleures que les garçons en STIM, elles sont généralement encore plus fortes en lecture et matières littéraires.