Photo: Joe Mabel, Wikicommons
256 000 : c’est le nombre de personnes qui succomberaient chaque année aux États-Unis des suites d’une maladie cardiovasculaire liée à l’exposition au plomb, selon une estimation parue dans The Lancet Public Health journal .
L’étude, menée par une équipe de l’université canadienne Simon Fraser auprès de 14 300 Américains suivis sur 20 ans, avance des chiffres bien supérieurs à ce qui était estimé jusqu’ici. Elle pointe surtout du doigt l’effet néfaste de concentrations sanguines très faibles, dont on ne soupçonnait pas jusqu’ici l’impact cardiovasculaire.
Ce métal lourd, omniprésent dans l’environnement (et notamment dans l’eau), a des effets neurotoxiques bien documentés, qui ont conduit à son interdiction progressive dès les années 1970 dans les carburants, peintures et autres matériaux. Ses effets cardiovasculaires sont toutefois moins connus, même si plusieurs études ont montré un lien entre une exposition au plomb et l’hypertension artérielle, l’athérosclérose et les maladies coronariennes.
Selon cette nouvelle étude, presque un tiers (28,7%) des morts prématurées causées par une maladie cardiovasculaire – la première cause de décès aux États-Unis – pourrait être attribuables à une exposition au plomb! Inquiétant, même si les taux de plomb dans l’environnement ont fortement diminué au cours des dernières années.