La mort n’aura plus de secret pour une équipe de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), alors qu’un laboratoire unique au Canada y verra le jour: un site extérieur pour étudier la décomposition du corps humain, a appris Québec Science .
À l’heure actuelle, il existe seulement six laboratoires de thanatologie médico-légale du genre aux États-Unis et en Australie. Grâce à ces sites, les chercheurs suivent la dégradation cadavérique au fil du temps. Celui de l’UQTR permettra, pour la première fois, de soumettre des dépouilles à des conditions climatiques nordiques.
Pourtant, le cycle des saisons et les écarts de température influencent grandement la vitesse de putréfaction. « Nous voulons apporter notre pierre aux recherches qui se font déjà à d’autres latitudes », indique Gilles Bronchti, directeur du département d’anatomie et instigateur du projet avec le professeur Frank Crispino, directeur du laboratoire de recherche en criminalistique de l’UQTR.
Sur ce site sécurisé de recherche en thanatologie (SSRT), les chercheurs observeront de près tous les changements biologiques qui surviennent après la mort à l’aide de capteurs placés sur et autour des cadavres : le processus de décomposition, les échanges de microorganismes entre le corps et le sol ainsi que l’influence des insectes et de la faune.