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17 mai 2018
Temps de lecture : 4 minutes

L’impact qui change la vie des bouts de chou

Miriam Beauchamp doit sa carrière en recherche au neurologue Oliver Sacks – du moins, en partie. Comme tant d’autres, elle a découvert, à travers les écrits de ce vulgarisateur scientifique, notamment L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau , les effets spectaculaires que de simples lésions cérébrales peuvent avoir sur le comportement. « J’étais fascinée par la capacité d’Oliver Sacks à faire le pont entre l’anecdotique et la science », raconte-t-elle.

Dans son laboratoire de neuropsychologie développementale ABC, au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine, la neuropsychologue pédiatrique étudie les conséquences néfastes d’atteintes au cerveau chez les tout-petits. Une question de recherche la turlupine tout particulièrement depuis qu’elle a commencé à s’intéresser au sujet, il y a maintenant 10 ans : comment les commotions cérébrales et les traumatismes craniocérébraux (TCC) influencent-ils le développement social des nourrissons, des enfants et des adolescents ?

« Les enfants en bas âge victimes d’un TCC ne se plaignent pas qu’ils souffrent de problèmes de mémoire ou qu’ils ont de mauvaises notes à l’école. Ce sont là des préoccupations d’adultes ! Ils rapportent plutôt qu’ils ont moins d’amis, qu’ils sont exclus d’activités sociales et qu’ils ont de la difficulté à entretenir des relations interpersonnelles de belle qualité », explique Mme Beauchamp qui est également professeure au département de psychologie de l’Université de Montréal.

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