Cerises de terre. Photo: Flickr, Pen Waggener.
Et si CRISPR, ce nouvel outil d’édition génétique, permettait d’augmenter rapidement la productivité des plantes en agriculture ?
Des chercheurs du Cold Spring Harbor Laboratory, aux États-Unis, viennent d’en faire la démonstration dans un article paru dans Nature Plants . En modifiant seulement deux gènes de la cerise de terre ( Physalis pruinosa ), ils ont obtenu une plante produisant des fruits plus gros et plus nombreux.
Les variétés classiques présentement cultivées ont des défauts majeurs: elles ont tendance à croître en s’étalant sur le sol et à produire une grande quantité de petits fruits (environ 1g) qui tombent trop facilement sur le sol.
Pour améliorer les caractéristiques de cette plante, les chercheurs se sont inspirés des gènes qui ont facilité la domestication de la tomate, dont le génome est proche de celui de la cerise de terre.
À l’aide des ciseaux génétiques CRISPR-Cas9 , ils ont modifié un gène appelé SELF-PRUNING 5G qui, autrement, pousse la plante à produire des feuilles et des tiges plutôt que des fruits. Résultat, les plants modifiés ont produit en moyenne 50% de fruits en plus. La modification d’un second gène a permis d’obtenir des fruits 24% plus gros.
Un coup d’accélérateur
Les humains n’ont jamais cessé d’améliorer la productivité des plantes.