Une représentation de la propagation des ondes gravitationnelles résultant de la rencontre de deux trous noirs. Image: Nasa
Des chercheurs danois affirment déceler des failles dans l’expérience internationale ayant mené à la première détection de déformations de l’espace-temps.
Un article du magazine New Scientist rapporte les propos de cette équipe qui remet en doute l’annonce historique de 2016.
L’équipe internationale derrière le Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory (LIGO) indiquait alors avoir capté le signal résultant de la fusion entre deux trous noirs, survenue il y a 1,3 milliard d’années. Cet événement intense a causé des ondulations dans l’espace-temps, comme une roche lancée dans l’eau engendre des vaguelettes.
Depuis, six autres événements ont été détectés par le LIGO, aidé à partir d’août 2017 par l’équipe internationale du Virgo, un détecteur basé en Italie.
Des chercheurs du Niels Bohr Institute de Copenhague spécialisé dans le traitement du signal ont fait plusieurs analyses depuis 2016 à partir des données rendues publiques par le LIGO. Ils affirment que la preuve n’est pas satisfaisante quant à la nature du signal, qui pourrait n’être que du « bruit ».
Malgré des échanges avec les membres du LIGO, ils persistent à critiquer l’interprétation des résultats. Et le LIGO, de son côté, assure que c’est l’équipe danoise qui erre.
Pour faire la part des choses, nous avons cogné à la porte de Daryl Haggard, de l’Institut spatial de McGill.

Photo: Annie Labrecque