Une commotion cérébrale sur deux n’est jamais détectée. Pour renverser la tendance, des chercheurs perfectionnent les techniques de détection et les protocoles de guérison.
Le Québec est le premier endroit au monde à s’être doté d’un protocole de gestion des commotions cérébrales − c’est dire comme le sujet s’est élevé au rang de préoccupation collective au cours des dernières années ! Publié en 2017, le document gouvernemental d’une douzaine de pages détaille la marche à suivre en cas de traumatisme craniocérébral léger (TCL). Surtout, il cristallise la prise de conscience du milieu sportif vis-à-vis d’un fléau qui touche plusieurs disciplines. « Tous les intervenants, des joueurs aux parents en passant par les fédérations, sont plus que jamais sensibilisés aux commotions cérébrales. C’est sur toutes les lèvres », confirme Éric Wagnac , professeur au Département de génie mécanique de l’ École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal .
Malgré tout, les commotions cérébrales sont encore très fréquentes. Selon l’expert en traumatologie, jusqu’à une commotion sur deux n’est jamais détectée. Les joueurs de soccer sont tout particulièrement à risque. Paradoxal pour un sport qui, en théorie, n’implique pas de contacts ! « C’est un des rares sports dans lequel on utilise activement sa tête.