Photo du nouveau-né tirée de la publication dans The Lancet.
La revue The Lancet vient d’annoncer la naissance d’un bébé en bonne santé suite à la première greffe d’utérus provenant d’une donneuse décédée, au Brésil.
Un total de 39 greffes d’utérus ont toutefois déjà été réalisées depuis 2013, avec des utérus issus de donneuses vivantes (souvent, la mère ou la tante de la patiente). Elles ont été effectuées en Suède et aux États-Unis, uniquement dans deux centres.
À qui s’adresse la greffe d’utérus?
Jusqu’ici, elle concerne surtout des femmes nées sans utérus, une malformation rare touchant environ une femme sur 4500. Au Brésil, en l’occurrence, la mère était atteinte du syndrome de Rokitansky, aussi appelé MRKH, qui se manifeste par une absence partielle ou totale du vagin et de l’utérus. Elle peut aussi être proposée à des femmes ayant subi une ablation de l’utérus ou ayant des séquelles d’une infection ou d’une opération, compromettant tout projet de grossesse.
Sur les 39 transplantations utérines réalisées grâce à des donneuses vivantes, 11 ont donné lieu à des naissances.
D’autres greffes d’utérus ont été réalisées à partir d’un organe d’une personne décédée, mais aucune à ce jour n’avait permis de voir naître un bébé.
En quoi consiste la greffe?
Une fois l’utérus prélevé sur la donneuse, il faut le « connecter » aux vaisseaux sanguins de la receveuse.