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03 janvier 2019
Temps de lecture : 2 minutes

Origine de la vie: fabriquer des molécules complexes avec presque rien

Le professeur Léon Sanche à côté d’un appareil unique en son genre conçu à l’Université de Sherbrooke pour étudier le comportement des électrons de basse énergie. Le laboratoire de M. Sanche comprend neuf autres machines similaires. Photo: Olivier Sanche

La découverte de molécules complexes dans un environnement reproduisant l’hostilité de l’espace donne des pistes sur la façon dont la vie pourrait avoir émergé sur Terre.

Qui a dit que radiothérapie et astrobiologie n’avaient rien à voir ? Sûrement pas Léon Sanche. Depuis plus de 40 ans, ce chercheur de l’Université de Sherbrooke se consacre à l’étude des électrons secondaires, qui sont produits en très grand nombre lors de rayonnements ionisants − comme ces rayons qu’on utilise en radiothérapie pour détruire les cellules cancéreuses. Ce n’est que récemment que les applications de ses travaux dans la quête des origines de la vie lui ont sauté aux yeux.

Lorsque des rayons ionisants (par exemple des rayons X) atteignent une molécule, ils lui arrachent un ou plusieurs électrons, ce qui la rend instable ; et les électrons éjectés partent en tous sens et peuvent à leur tour interagir avec d’autres molécules. Les travaux de Léon Sanche, qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en science des radiations, lui ont notamment permis de quantifier les dommages causés à l’ADN de cellules cancéreuses par ces électrons secondaires de basse énergie − moins de 30 électronvolts comparativement à des millions pour des électrons primaires.

Molécules prébiotiques

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