Les Drs David Langlais et Philippe Gros. Photo: Jean-Frédéric Olivier
Une molécule dérivée d’une plante combat la malaria sur deux fronts: en plus de s’en prendre au parasite, elle pourrait devenir le premier traitement contre l’une de ses complications les plus dangereuses.
Plasmodium falciparum , dangereux représentant de la famille des parasites qui causent la malaria, est un spécialiste du système immunitaire humain. Se glissant au cœur de nos globules rouges, il infecte chaque année plus de 200 millions de personnes grâce au coup de pouce de certains moustiques.
« C’est un parasite extrêmement bien adapté pour infecter l’humain, explique David Langlais, professeur adjoint au Département de génétique humaine de l’Université McGill. Il a évolué à nos côtés sur une très longue période de temps. » L’infection culmine avec la destruction de nos globules rouges, entraînant de fortes fièvres et de l’anémie.
Il est possible de prévenir la malaria – ou paludisme – par la prise d’antipaludiques ; ces mêmes médicaments sont utilisés à fortes doses pour traiter l’infection.
Le cerveau touché
Or, bien que les complications de la malaria soient statistiquement rares, la quantité phénoménale de nouvelles infections entraîne quand même des centaines de milliers de décès chaque année. Et la complication la plus dangereuse reste le neuropaludisme, une inflammation fulgurante du cerveau.