Que cherchez-vous ?

Publicité
18 décembre 2018
Temps de lecture : 2 minutes

Chambre anéchoïque: un lieu où le son est pur

Vue sur la chambre anéchoïque. Les instruments étudiés y sont disposés en plein centre. Photo: Philippe Barbosa

Dans la chambre anéchoïque de l’IRCAM, à Paris, les acousticiens étudient la musique dans toute sa finesse.

Quand nous entrons dans la chambre sourde de l’ Institut de recherche et coordination acoustique/musique (IRCAM), Olivier Warusfel remue lèvres et mâchoire, mais aucun son ne sort de sa bouche. Cette pièce annihile-t-elle vraiment tous les sons ?

Après une seconde, je réalise que le chercheur plaisante : les voix portent dans cette pièce, mais il n’y a tout simplement aucun écho. « Ce qui ressemblerait le plus à la chambre anéchoïque dans la nature, ce serait de marcher en raquettes dans une neige poudreuse épaisse qui étouffe le bruit du vent », indique-t-il.

Bien loin d’un sentier de neige, nous sommes à Paris, sous les pavés de la place Igor-Stravinsky, où se cache l’IRCAM. La pièce maîtresse de ce centre de recherche est sa chambre anéchoïque, logée dans deux boîtes en béton imbriquées l’une dans l’autre. Sur les murs, des structures pointues en laine de verre réduisent le bruit ambiant à moins de 20 décibels. « Ici, on peut mesurer l’acoustique d’un objet isolé, souligne l’acousticien. C’est comme si l’on était en absence de lieu. »

Publicité