Pour Le livre de la jungle, de Jon Favreau, tous les décors et les animaux, partenaires de jeu de l’acteur Neel Sethi, ont été créés numériquement par les studios MPC et Weta Digital. Photo: MPC/Weta Digital
C’est en exploitant au mieux les avancées informatiques que les spécialistes des effets spéciaux gagneront en liberté et en créativité.
Pour être crédibles, voire imperceptibles, les effets spéciaux demandent une somme de travail informatique et manuel inimaginable pour le spectateur lambda.
D’abord, un énorme travail de documentation est effectué en amont de chaque simulation. Pour Le livre de la jungle , les artistes des studios MPC ont travaillé à partir de 400 000 photographies de paysages prises en Inde. Chacune des 50 espèces animales a été étudiée et modélisée du squelette à la fourrure, en prenant le temps de reproduire la façon dont la peau bouge sur les muscles. Au total, 800 artistes ont été mobilisés pendant un an.
Le travail est si fastidieux que, pour les grosses productions, plusieurs compagnies mettent la main à la pâte. Pour Avatar par exemple, les studios laurentiens Hybride se sont chargés de l’extension de décor dans la pièce circulaire qui sert de « salle de contrôle ». Ils ont été appelés à la rescousse par le géant néo-zélandais Weta Digital, qui croulait sous la tâche (quatre ans de travail auront été nécessaires pour le film). Pour Star Wars : les derniers Jedi (sorti en 2017), 13 entreprises (dont Hybride et Rodeo FX) ont été sollicitées ! Pour Iron Man 3