Des véhicules autonomes circuleront un jour sur nos routes. D’ici là, elles doivent être en mesure d’éviter les collisions et d’affronter les rigueurs de l’hiver.
L’ avenir du transport intelligent est aux portes de Candiac. Depuis l’automne dernier, une petite navette électrique autonome y effectue tous les jours un trajet de deux kilomètres ponctué de quelques arrêts. Limitée à 25 km/h, elle transporte gratuitement jusqu’à 15 passagers. Un opérateur est toujours présent à bord pour répondre aux questions des usagers. Mais surtout par mesure de sécurité, au cas où les caméras intelligentes, les appareils de télédétection par laser ou les radars dont est muni le véhicule flancheraient. Au moment d’écrire ces lignes, aucun accident n’a été rapporté, pas même au carrefour à quatre feux de signalisation qu’il doit franchir plusieurs fois par jour.
Ce projet pilote est sans précédent au Canada : jamais un véhicule autonome n’a circulé librement sur une voie publique au pays, souligne Ilham Benyahia , professeure au Département d’informatique et d’ingénierie de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). « C’est hautement symbolique, ça dénote une évolution des mentalités.