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09 avril 2019
Temps de lecture : 1 minute

L’interférométrie, ou comment construire des télescopes géants

Site du VLT, au sommet du Mont Paranal, au Chili, avec les 4 télescopes de 8 m. Le VLT peut fonctionner comme un interféromètre (Very large telescope interferometer), équivalent à un télescope virtuel de 130 m de diamètre. Photo: ESO.

L’interférométrie est une technique qui permet de « bâtir » d’immenses télescopes virtuels.

En astronomie, plus on veut voir loin et nettement, plus le diamètre des télescopes doit être gros. Il y a toutefois une limite technique et financière aux outils qu’il est possible de bâtir.

Pour s’affranchir de cette limite, les astronomes utilisent l’interférométrie. Le concept : recombiner la lumière de plusieurs télescopes, éloignés les uns des autres, qui agissent alors de concert, comme un unique télescope géant. « La résolution angulaire est alors donnée par la distance entre les télescopes, et non plus par le diamètre de l’instrument », indique Guy Perrin, astronome à l’Observatoire de Paris.

L’interférométrie a été inventée au 19 e siècle. À l’époque, le grand défi était de connaître la dimension réelle des étoiles, qui avaient l’air de simples points. Aujourd’hui, plusieurs interféromètres gigantesques scrutent la voûte céleste, comme ALMA, au Chili , ou encore l’ Event Horizon Telescope , qui regroupe huit radiotélescopes situés sur plusieurs continents et qui a permis de visualiser le trou noir supermassif de M87.

Ces interféromètres opèrent dans le domaine des ondes radio ou millimétriques, c’est-à-dire à des grandes longueurs d’ondes.

« Plus la longueur d’ondes est petite, plus on est sensible aux vibrations, à la turbulence atmosphérique.

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