Modèle de répartition de la matière noire. Image: NASA/ESA/Richard Massey (California Institute of Technology)
Difficile de croire que 85 % de la matière dans l’Univers nous échappe encore totalement. La fameuse matière sombre, ou noire, est constituée de particules inconnues, jamais observées.
Pourtant, on sait que cette « masse manquante » est là. « Plein de données indirectes trahissent sa présence. Ces particules seraient partout, mais elles n’interagissent presque pas avec la matière ordinaire », explique Alain Bellerive, physicien à l’université Carleton.
L’existence de cette matière insaisissable a été postulée pour expliquer certaines observations, notamment la cohésion des galaxies dans les amas. Sans elle, les galaxies seraient en quelque sorte trop légères et se disloqueraient sous l’effet de la rotation.
Au total, une quarantaine d’expériences dans le monde essaient en ce moment de détecter la matière noire. « C’est peut-être là qu’il y a le plus d’efforts de recherche, commente Jean-François Arguin, qui travaille pour l’expérience ATLAS au Grand collisionneur de hadrons (LHC), à Genève. Nous essayons de créer des particules de matière sombre au LHC. Pour l’instant, nous n’avons rien trouvé, mais on n’a analysé qu’environ 1 % des données. On essaie maintenant de détecter des signaux faibles dans les 99 % restants. »
Les chasseurs de matière noire nous le promettent : ils auront la réponse d’ici 5 à 10 ans.
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