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27 juin 2019
Temps de lecture : 4 minutes

Dorsétiens: la fin d’un peuple nordique

Les pétroglyphes de Qajartalik mesurent de 2 cm à 70 cm et auraient été gravés par différents artistes dorsétiens. Les figures ne sont pas visibles au premier coup d’œil, car elles s’intègrent complètement à l’environnement, d’après Louis Gagnon, conservateur de l’Institut culturel Avataq. L’équipe projette d’utiliser un appareil à balayage sur le site lors d’une prochaine expédition pour réaliser l’inventaire en 3D de toutes les figures. Image: Institut culturel Avataq/Robert Fréchette

Seuls des gravures dans la roche, d’anciennes fondations et quelques artéfacts témoignent du passage dans le Nord du Canada des Dorsétiens, un peuple disparu. Qui étaient-ils ?

À quelque 40 km de la communauté inuite de Kangiqsujuaq, l’extrémité nord-est d’une île inhabitée offre un spectacle étonnant : 180 visages humains, et quelques figures animales, sont gravés sur une large veine de stéatite, une roche aussi appelée pierre de savon. Le site est connu sous le nom de Qajartalik (prononcer « rha-yar-ta-lik »), qui signifie en inuktitut «où il y a un kayak». D’une superficie d’environ 1 800 m 2 , il a été désigné candidat par le Canada en 2017 pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

La mise en candidature du site a été coordonnée par l’Institut culturel Avataq, un organisme du Nunavik qui assure la préservation de la culture inuite. « Les figures se ressemblent beaucoup, mentionne Elsa Cencig, archéologue à l’Institut. Elles sont ovales, rondes ou rectangulaires avec des lignes pour représenter les yeux. » Seules ou en groupe sur la paroi rocheuse, elles mesurent de 2 cm à 70 cm et auraient été gravées par différents artistes.

Les archéologues n’arrivent pas à savoir pourquoi elles sont si nombreuses à cet endroit précis et pourquoi elles ont été réalisées.

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