Momie de Tamout, Troisième Période intermédiaire, début de la 22e dynastie, vers 900 av. J.-C. Tamout était chanteuse au temple. Elle était atteinte d’athérosclérose ; des plaques d’athérome ont été décelées dans ses artères grâce à l’imagerie médicale. Image : The Trustees of the British Museum, EA 22939
Existe-t-il plus fascinant qu’une momie? Une exposition temporaire au Musée des beaux-arts de Montréal nous fait voyager au cœur des sarcophages.
Pour les six dépouilles au cœur de l’exposition Momies égyptiennes : passé retrouvé, mystères dévoilés , le repos éternel n’est pas tout à fait paisible. Issues de la collection du British Museum de Londres, elles ont déjà été exposées à Sydney, Taipei et Hong Kong. Ces momies, qui datent de 900 avant notre ère jusqu’à l’an 180, ont été soigneusement préparées pour le grand voyage vers les dieux. « La vie était une chose passagère à l’époque : on vivait pour se rendre dans l’au-delà, explique Laura Vigo, archéologue et conservatrice au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). En regardant nos momies, je me dis que c’est réussi ! Elles ont transcendé leur état, mais sous une autre forme… dans un musée ! »
D’autres n’ont pas eu cette chance. À une certaine époque, quiconque avait de l’argent (et ne craignait pas trop d’être frappé par la malédiction) pouvait se procurer une momie dans une vente aux enchères et même organiser un « grand déballage » avec entrée payante. En 1821, le chirurgien Augusto Granville a quant à lui disséqué une momie au nom de la médecine et a présenté ses découvertes devant les membres de la Société royale de Londres .