Durant l’heure de la séance photo à la réserve naturelle du Méandre-de-la-Rivière-Vincelotte, située en face de l’Isle-aux-Grues, Olivier Barden a reconnu à l’écoute et au télescope pas moins de 35 espèces d’oiseaux. Photo: Louise Bilodeau
Les ornithologues sont unanimes à saluer le talent phénoménal d’Olivier Barden ; il entend les oiseaux comme personne.
Samuel Denault se souvient de cette journée d’automne 2008 où il marchait sur un sentier des Bergeronnes avec Olivier Barden. Les deux biologistes, alors dans la vingtaine, travaillaient à l’Observatoire d’oiseaux de Tadoussac.
Olivier lui dit qu’il vient d’entendre, coup sur coup, la paruline des pins, qui niche plus au sud, et le bruant des plaines, plus fréquent à l’ouest. Deux petits cris de vol d’espèces qu’il serait vraiment étonnant de trouver là. Moins d’une minute plus tard, elles sont devant eux. « J’étais sidéré. Olivier a poussé vraiment loin l’art de décortiquer les cris. C’est une chose d’identifier les oiseaux à leur chant, mélodieux ou distinctif. C’en est une autre de démêler leur cri de vol, un très bref tiss ou tss anonymes pour l’oreille moyenne. C’est là qu’Olivier se distingue », jure Samuel Denault, qui n’est pourtant pas « le dernier raisin », comme il dit. L’observation par l’écoute, il connaît.
Dans le monde de l’ornithologie amateur et professionnelle, Olivier Barden, 33 ans, est reconnu comme un surdoué. Non seulement il sait distinguer près du quart des 10 400 espèces aviaires répertoriées dans le monde, mais il reconnaît pratiquement l’ensemble des vocalisations des 760 espèces qui se reproduisent au Canada et aux États-Unis.