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06 septembre 2019
Temps de lecture : 2 minutes

Pilule abortive: le Québec toujours en retard

La pilule abortive, disponible au Québec depuis 2018, est encore peu accessible dans la province, selon un rapport de recherche mené par Edith Guilbert, du Département d’obstétrique, de gynécologie et de reproduction de l’Université Laval.

Dans le cadre d’une étude pancanadienne sur l’implantation de cette méthode d’avortement, finalement approuvée par Santé Canada en 2015 , la chercheuse a interrogé 37 médecins québécois exerçant dans des cliniques d’avortement, en centre hospitalier ou dans des cliniques de médecine familiale. Elle a constaté que plusieurs barrières freinent l’utilisation de la pilule abortive, pourtant considérée de manière internationale comme le standard pour effectuer des avortements médicaux au premier trimestre de la grossesse.

Parmi ces barrières, des habitudes culturelles mais aussi certaines exigences du Collège des médecins relatives à la prescription.

« La formation donnée aux médecins pour les rendre aptes à utiliser la pilule abortive dans leur pratique est la plus exigeante au Canada, ce qui fait que les médecins ne travaillant pas en clinique d’avortement sont peu enclins à l’offrir. (…) Or dans toutes les provinces canadiennes, sauf au Québec, les infirmières praticiennes spécialisées sont autorisées à la prescrire de façon indépendante, sans supervision », observe Édith Guilbert dans un communiqué.

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