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03 octobre 2019
Temps de lecture : 3 minutes

Le poids du vocabulaire climatique

Photo: Free-Photos/Pixabay

Les mots qu’on emploie pour décrire notre réalité environnementale contemporaine semblent avoir de plus en plus de mordant. A-t-on raison de recourir à un tel vocabulaire ou y a-t-il exagération?

En mai, le réputé journal britannique The Guardian a annoncé un changement sémantiqu e loin d’être anodin : désormais, ses journalistes utiliseront les termes «urgence» ou «crise climatique» de préférence à la formulation traditionnelle «changements climatiques», qui «ne reflète pas adéquatement la gravité de la situation».

Dans un même élan, l’Association canadienne des journalistes a invité les médias à mieux couvrir l’enjeu du réchauffement planétaire, notamment en parlant d’«urgence climatique».

Que ce soit dans les médias, au sein des groupes environnementaux ou même dans vos propres discussions entre amis et collègues, les mots qu’on emploie pour décrire notre réalité environnementale contemporaine semblent avoir de plus en plus de mordant : «négationnisme climatique», «apartheid du climat», «effondrement des écosystèmes»…

Les formulations descriptives couramment utilisées en sciences sont remplacées par des expressions plus sensationnalistes. Je n’y échappe pas : même le thème de mes chroniques, «Anthropocène», n’est pas anodin, puisque cette notion n’est toujours pas officiellement approuvée par la communauté scientifique . Mea-culpa.

Alors, a-t-on raison de recourir à un tel vocabulaire ou y a-t-il exagération ? Devons-nous instiller émotions et jugements de valeur dans la description d’une réalité scientifique ?

Pour le Guardian

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