Fluoration de l’eau, la polémique sans fin
Illustration: Luc Melanson
Entrez les termes eau potable et fluor dans votre moteur de recherche et vous ferez rapidement face à un flot d’informations contradictoires. Considérée comme l’une des 10 plus grandes réussites de santé publique du 20 e siècle par les uns et comme une entorse à la liberté de choix, voire comme une source d’empoisonnement par les autres, la fluoration de l’eau est un dossier qui trouve toujours le moyen de revenir dans l’actualité.
L’intention derrière le procédé est pourtant bonne : en ajoutant du fluorure dans l’eau potable, de nombreuses municipalités nord-américaines se targuent depuis des décennies de prévenir la formation de caries chez leurs résidants. Environ 38 % de la population canadienne habite dans des villes pratiquant la fluoration de l’eau. On trouve toutefois de gros écarts d’une province à l’autre. L’Ontario, par exemple, affiche un taux de 71 % (proche de celui des États-Unis), tandis que, au Québec et en Colombie-Britannique, seulement de 1 à 2 % de la population boit de l’eau fluorée.
C’est que le débat qui entoure cette pratique, loin d’être récent, n’a pas été mené avec la même fougue partout au pays.