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09 janvier 2020
Temps de lecture : 2 minutes

L’énigme génétique des introns est résolue

On voit la croissance des différentes souches de levures utilisées pour étudier la fonction des introns. À partir d’une levure normale, les chercheurs ont créé 295 lignées presque identiques, au détail près qu’elles avaient chacune un intron en moins que la levure de départ. Peu importe quel intron était enlevé, l’effet était presque toujours le même dans un milieu pauvre en nutriments: les cellules modifiées proliféraient moins bien que la levure normale dans 94 % des cas. Image: Université de Sherbrooke

Les introns, des portions du génome jusqu’ici considérées comme inutiles, ne serviraient finalement à rien de moins qu’à la survie des cellules par temps de disette.

À vos stylo rouge et liquide correcteur : les manuels de génétique sont désormais tous erronés, car ils affirment à tort que les introns, ces portions d’ADN qui ne contribuent à la production d’aucune protéine, seraient des aberrations encombrantes et peu utiles. Or, ce serait tout le contraire, selon des travaux menés dans le laboratoire du professeur Sherif Abou Elela, de l’Université de Sherbrooke.

Pour mieux comprendre ce qu’il en est, rappelons quelques notions. Dans une cellule, la fabrication d’une protéine fonctionne comme la préparation d’un plat. L’ADN, dans le noyau, c’est un peu comme l’ensemble des recettes disponibles sur un site Web de cuisine. Une fois la recette choisie, la cellule en imprime une copie, sous forme d’ARN, à laquelle elle se fie pour produire le mets désiré. Les introns, quant à eux, sont les bandeaux publicitaires du site : ils ne contribuent en rien à réussir le plat. Du moins, c’est ce qu’on croyait.

Le professeur Sherif Abou Elela. Photo: Université de Sherbrooke

L’inutilité des introns était déjà partiellement remise en cause. Certains de ces petits segments non codants semblaient parfois avoir un effet sur la quantité ou la structure des protéines produites.

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