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09 janvier 2020
Temps de lecture : 2 minutes

Parkinson : le système immunitaire en cause

La maladie de Parkinson a pour effet de détruire les neurones dopaminergiques, qu’on peut voir ci-dessus. Image : Charles Ducrot

La maladie de Parkinson, longtemps considérée comme un problème du cerveau, serait-elle plutôt une maladie auto-immune?

Tout a commencé par des cellules au comportement quasi suicidaire : à leur surface, on retrouvait des fragments de mitochondries, ces petites centrales énergétiques normalement bien enfouies dans la cellule.

« On n’observe jamais de traces des mitochondries en surface, dit Michel Desjardins, chercheur en biologie cellulaire à l’Université de Montréal, sinon le système immunitaire reconnaît la cellule comme un corps étranger et l’élimine. »

Ces résidus venaient de la perte de fonction de deux gènes nommés PINK1 et Parkin, normalement en cause dans la destruction sécuritaire de la mitochondrie. Or, la dysfonction de ces gènes entraîne un autre risque : celui de développer la forme héréditaire de la maladie de Parkinson. Caractérisée par une perte progressive des neurones producteurs de dopamine, cette affection neurodégénérative touche plus de sept millions de personnes dans le monde.

« Nos données montrent que, dans des conditions inflammatoires, les cellules dépourvues de ces gènes se mettent à présenter des fragments de mitochondries. C’est ce qui déclenche l’attaque par le système immunitaire ! » explique la chercheuse Diana Matheoud, qui a terminé un postdoctorat au laboratoire de Michel Desjardins.

Cette observation a bouleversé les travaux de ce groupe de recherche qui, jusque-là, ne s’était pas intéressé à la maladie de Parkinson.

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