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Fabriquer de nouveaux gènes. Réécrire des génomes entiers. Repenser la vie elle-même. Tout cela est désormais possible grâce à la biologie synthétique.
Q uelque part dans le futur. Des astronautes explorent l’Univers à la recherche de mondes habités. Sur une planète prometteuse, ils découvrent une diversité unique : des robots occupent toutes les niches écologiques et semblent avoir évolué les uns à partir des autres. Ils fonctionnent tous à partir d’un même code informatique. Rapidement, ils apprennent à copier une ligne de code de l’un des leurs pour l’insérer dans le code d’un autre et changer ainsi son comportement. Et puis un jour, les humains connaissent suffisamment bien le code pour le récrire eux-mêmes afin de repousser les limites des robots.
Ce scénario n’est pas complètement fictif : c’est ce qui se passe en ce moment sur Terre. Les êtres vivants, s’ils ne sont pas des robots, sont quand même assujettis à un code, le code génétique. Et ce dernier a été détourné. De sondeurs de génome, les humains sont devenus pirates.
Les premiers organismes génétiquement modifiés (OGM) étaient le fruit du transfert d’un gène d’un organisme à un autre − d’où le terme transgénèse .