De nombreuses substances radioactives sont utilisées en imagerie médicale et en thérapie, mais les ressources sont limitées. Plusieurs laboratoires se tournent vers les accélérateurs de particules pour répondre à la demande.

Brigitte Guérin, spécialiste en radiochimie, et Éric Turcotte, médecin nucléaire au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke. Photo: CRCHUS
Radioactivité. Le terme peut alarmer, évoquant tout de suite des catastrophes comme celle de Tchernobyl. Or, des substances radioactives, appelées isotopes médicaux, sont utilisées chaque jour dans les hôpitaux pour faire de la radio-imagerie. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, « 80% des examens d’imagerie médicale diagnostique effectués dans le monde font appel au molybdène-99 ( 99 Mo) et à son descendant, le technétium-99m ( 99 mTc) ».
Le principe ? Ces marqueurs sont utilisés seuls ou en association avec un « vecteur », et se fixent de façon spécifique sur certains organes (thyroïde, os…) ou certaines lésions. Les rayons gamma qu’ils émettent permettent d’obtenir une image (voir encadré plus bas) .
Seulement voilà, les isotopes médicaux les plus populaires et prometteurs sont disponibles en quantité limitée. Prenons le technétium-99m. Il s’obtient par la désintégration du molybdène-99, un isotope provenant de réacteurs nucléaires. Mais l’avenir du marché est imprévisible.