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20 février 2020
Temps de lecture : 3 minutes

Prendre l’avion au nom de la science ou pas?

Image: Shutterstock

Les scientifiques devraient-ils carrément s’abstenir de tout déplacement en avion?

Voyager à l’étranger est pratiquement un passage obligé pour les chercheurs, qu’ils soient en début de carrière ou confirmés. Ce n’est pas un caprice : la science progresse généralement grâce aux collaborations internationales, qui s’établissent à coups de conférences, de réunions de comités, de travail de terrain. Et tout cela exige évidemment des déplacements en avion. Beaucoup de déplacements en avion.

Seulement à l’Université de Montréal , on estime que chaque étudiant étranger et chaque professeur ont une empreinte carbone annuelle moyenne liée aux voyages de 3,85 et 10,76 tonnes de CO 2 respectivement… Ce n’est pas rien quand on sait que l’empreinte annuelle d’un foyer canadien est d’environ 13 tonnes.

Je ne fais pas meilleure figure. Mes études doctorales m’ont conduit à rouler ma bosse de l’Amérique du Nord à l’Australie en passant par l’Europe et l’Asie. J’ai su en tirer quantité de collaborations et d’articles scientifiques, de souvenirs et de photos mémorables, mais tout cela perd de son éclat quand je songe aux dizaines de tonnes de gaz à effet de serre (GES) ainsi émises. Un lourd prix écologique à payer au nom de la science…

Vient donc la fameuse question : les scientifiques devraient-ils carrément s’abstenir de tout déplacement en avion ?

La honte et le refus

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