Les incendies de grande envergure et les éruptions volcaniques peuvent générer des phénomènes météorologiques, allant du simple nuage à l’orage électrique.
C’est un phénomène bien connu des gens qui combattent les feux de forêt. Lors d’incendies intenses (ou d’éruptions volcaniques), de drôles de nuages se forment: les pyrocumulus. Et ce sont eux qui sont capables de provoquer des orages de feu.
Pour comprendre, prenons le cas de la formation d’un orage “normal” au cours d’une chaude journée d’été : le sol brûlant réchauffe l’air à sa surface. Cet air chaud et chargé d’humidité s’élève en altitude et rencontre des zones plus froides. Là, l’humidité condense et forme des nuages: les cumulus. Ces nuages peuvent grossir jusqu’à devenir énormes et menaçants, ce sont des cumulonimbus, annonciateurs d’orage !
Retournons au-dessus d’un feu de forêt intense : la chaleur générée réchauffe des masses d’air qui s’élèvent dans le ciel entraînant le peu d’humidité présente. Un nuage se forme, ce n’est pas un cumulus classique, mais un pyrocumulus (du grec pyro, feu). Comme pour les cumulus, le pyrocumulus peut continuer à grossir jusqu’à devenir un dangereux pyrocumulonimbus.
Ce phénomène météorologique entraîne pluie, vent et éclairs, comme lors d’orages classiques. Si cette pluie peut contribuer à la lutte contre l’incendie, elle est bien souvent trop courte et localisée pour réellement atténuer le feu. Sans compter que le moindre éclair dans un environnement très sec et déjà ravagé par les flammes risque de déclencher un nouvel incendie en touchant le sol. Les fortes rafales de vent attisent quant à elles les foyers d’incendie existants.
Ce phénomène redouté est plutôt rare, mais les scientifiques espèrent mieux le comprendre afin de prédire son développement.